Haïti-Justice: Création par décret présidentiel du Tribunal de Première Instance de Belle-Anse, un pas vers une justice plus proche de la population

Le Directeur Exécutif de la Plateforme Nationale pour le Progrès des Droits Humains (PNPDH), Jackson Pierre-Noël, a salué la décision du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et du Gouvernement de créer plusieurs nouvelles juridictions à travers le pays, notamment dans l’arrondissement de Belle-Anse, département du Sud-Est, lors d’une interview accordée le mercredi 23 avril 2025. Il a exhorté l’Exécutif à œuvrer rapidement en vue de rendre pleinement fonctionnel le Tribunal de Première Instance nouvellement créé dans l’arrondissement de Belle-Anse.

Par ailleurs, le leader de la PNPDH a également attiré l’attention des autorités gouvernementales sur les nombreuses sections communales encore dépourvues de tribunaux de paix. Selon lui, il est impératif que l’État agisse concrètement pour rapprocher la justice des citoyens, en particulier des plus vulnérables. Il n’a pas manqué de dénoncer la passivité du Conseil Présidentiel de Transition et du Gouvernement face à la recrudescence des violences armées, sévissant sur le territoire national.

De son côté, Me Rameau Colin, responsable du département des Droits Humains au sein de l’Organisation des Jeunes pour le Développement du Sud-Est (OJEDESE), a salué la création de cette nouvelle juridiction à Belle-Anse, officialisée par le décret du 14 avril 2025. Il estime qu’il est désormais crucial que l’État investisse dans des infrastructures adéquates et affecte un personnel qualifié pour assurer le bon fonctionnement de ce tribunal.

Dans la même lignée, l’officier des droits humains de l’OJEDESE en a profité pour applaudir cette initiative qui, selon lui, contribuera à réduire la surpopulation carcérale et les mauvais traitements infligés aux détenus de la Prison Civile de Jacmel. Me Rameau Colin a également exprimé sa profonde préoccupation face aux violations persistantes des droits humains en Haïti, en particulier dans les zones contrôlées par des groupes armés, et déplore l’indifférence persistante des autorités à l’égard des populations livrées à elles-mêmes face à la violence.

Par Elourde Recule | LCI

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.